Je m'appelle Philippe Carême, je suis né en Belgique il y a 58 ans. Dès l’âge de 7 ans, j’ai été initié à la meilleure école de pêche qui soit : celle du Gardon au chènevis, en barque.

 

Au fil des années de pratique et de compétition, j’ai acquis, avec humilité, une grande finesse et une connaissance approfondie de tous les aspects de la pêche : les amorces, les techniques, le sens de l’eau, le comportement des poissons, etc.

 

Plus tard, la pêche de la carpe a éveillé en moi une véritable passion, au point de peupler mes rêves. Ce poisson m’a conduit à voyager à travers toute l’Europe.

 

En 1993, j’ai découvert la pêche du silure en visionnant une vidéo hollandaise. Très vite, j’ai organisé une expédition d’une semaine à Méquinenza, véritable Mecque de la pêche du silure.

 

Trente ans et d’innombrables sessions plus tard, je consacre désormais 80 % de mon temps libre à la pêche de ce poisson fascinant, probablement le plus complet techniquement en eau douce.

 

J’ai toujours pensé que les silures devenaient de plus en plus méfiants, notamment en raison du no-kill que nous pratiquons.

 

J’ai eu la chance d’être invité à pêcher sur la Volga et dans plusieurs autres régions de Russie. Là-bas, le no-kill n’est pas une pratique courante, car le poisson y est considéré comme une ressource naturelle essentielle. Ce séjour m’a amené à remettre en question mes certitudes sur la méfiance innée du silure : j’ai observé un nombre étonnamment élevé de refus, alors même que 90 % des poissons détectés à l’écho-sondeur n’avaient jamais été piqués.

 

C’est ce qui rend la pêche du silure si extraordinaire : elle nous pousse constamment à nous remettre en question. Toutes les techniques de pêche, qu’elles soient d’eau douce ou de mer, y trouvent leur place.

 

Ce poisson me passionne, et continuera de me fasciner pour le reste de ma vie…